On dit d’elle – elle est hautaine Parce qu’on la connaît mal
Elle écrit, parfois dans sa tête, parfois à voix haute. Elle rit fort, blague beaucoup, parle trop quand elle s’y met. Elle marche vite, personne n’arrive à la rattraper. Elle aime, jamais à demi.
Un jour par amour elle a pris un billet de train en plein milieu de la nuit pour parcourir 800 kilomètres et rejoindre quelqu’un qui ne l’aimait pas tant.
Elle est partie, revenue, repartie, rentrée, s’est exilée. Lyon. Valencia. Toulouse. Oviedo. Rome. Terminus, elle descend.
Un jour elle prend ses cliques et ses claques, elle regarde mourir deux femmes qu’elle aime, elle s’installe à Montpellier, recommence. Elle reprend ses études, finit son foutu mémoire sur la littérature érotique, se met à danser les jours où le soleil se pointe.
A l’aube de la trentaine, dans son appart sombre, elle est en string assise sur son plan de travail, de là elle prend de la hauteur et elle adore être là. Son café au lait, sa clope, sa musique, son sourire et son chien.
Revue Miroir 